Marathon de Paris 2010 - Une journée d'anthologie
Au terme de plusieurs mois d’un entraînement sérieux et appliqué, Marie réalise « sa » perf’ sur l’Avenue Foch.
En effet, le 11 Avril, par un beau soleil printanier, c’est dans une ambiance festive mais relativement « stressante » (vie parisienne oblige…), que s’est déroulée la 24° édition du Marathon de Paris.
Au petit matin, sur les Champs-Elysées, il ne fait pas bien chaud. Dans le SAS des 3h15, à peine quelques coureurs sont présents. Marie prend place, confiante et sereine. Quelques minutes plus tôt, nous avons laissé Véro puis Mumu dans leurs SAS de départ respectifs. L’ambiance « Marathon de Paris », c’est à vivre.
Ca grouille sur les Champs, mais curieusement, ce ne sont plus des costards et des trottinettes que l’on retrouve en majorité. Avec Agnès, Denis, Patrice et Marc, nous attaquons « notre » marathon : la valse des métros, des couloirs et des escaliers souterrains interminables.
Au 10° km, on aperçoit furtivement la tête de course qui déroule à grandes enjambées, à plus de 20km/h. On croit rêver. Puis on scrute la déferlante multicolore. Marie est dans les temps. Tableau de marche dans la main gauche, un « coucou » rapide de la main droite et un sourire complice nous rassurent mutuellement. A peine le temps de faire le tour du bois de Vincennes pour Marie. Je me précipite donc, avec mon sac à dos de près de 10 kg, en courant pendant près de 2km pour ne pas rater son passage au 20°km. Les copains attendent Mumu puis Véro avant de me rejoindre.
Au 19° km, les coureurs sont à peine plus espacés. 1m à 1,5m entre chaque athlète, ça demande de la perspicacité pour ne pas louper « son » coureur. Sur les trottoirs, chacun est attentif et concentré.
Ca n’empêchera pas Marc, qui a grimpé sur un arbre pour voir arriver Mumu, de ne pas la voir passer puisqu’elle était cachée par un gros gabarit à cet instant de la course. Heureusement que nous avons pu jauger de sa fraicheur tellement son sourire est éclatant. 1h34’58 : le premier SMS GDF Suez arrive sur mon portable. Marie pointe à la 3300° place environ. Sur 40000 coureurs inscrits, c’est déjà honorable. Mon cœur vibre très fort.
Les copains de l’APM nous passent devant, puis enfin Véro qui se manifeste. Toujours le sourire aux lèvres, ça semble se passer comme prévu.
Et nous revoilà partis dans notre chemin de croix. La bible à la main (le plan du métro parisien – NDLR), tout le monde est content de suivre mon pas coutumier des chevauchées parisiennes hebdomadaires !!!
Le retour vers la Porte Dauphine aura été « chaud ». Mais nous voilà maintenant au niveau de l’aire d’arrivée. Immense. Géantissime. Au rond point du bas de l’Av Foch, nous guettons Marie. Le flot de coureurs est nettement plus espacé qu’au 20° km. Entre temps, un SMS intermédiaire m’a indiqué un passage de Marie au 30° km en 2900° place environ. Avec sérieux et régularité, elle grignote des places au classement.
Tee-Shirt vert, bandeau rose éclatant dans les cheveux, la voilà qui surgit du bois de Boulogne. Il reste 400m environ et Marie est sur le point de réaliser un chrono d’anthologie. Je pars dans un sprint effreiné, mon gros sac toujours sur le dos. Il me faut remonter toute l’avenue Foch, jonchée d’obstacles en tout genre, pour regagner les lettres des points rencontres. Mais ce ne sera pas si simple. En effet, pas moins de 25’ séparent le moment où Marie passe la ligne et le moment où l’on se retrouve. Paris dans toute sa splendeur…. Véhicules ou pas dans les rues, les embouteillages sont omniprésents dans la capitale. Le SMS – GDF Suez d’arrivée, m’indique un chrono brut de 3h13’52’’ et une place de 2391°. Respects !
Quelques dizaines de minutes plus tard, Mumu, radieuse, en termine elle aussi avec son marathon. Puis Véro boucle « sa » boucle. Dans la cohue, nous décidons après quelques minutes, de repartir vers la Gare. Une ombre de grève plane sur nous depuis Vendredi soir, et nous sommes dans l’incertitude avant de repartir. Atteindre une rame de métro sera de nouveau une épreuve en soi. Pas moins de 30’ entre le haut de la station Ch de Gaulle et notre entrée dans la rame de métro, en direction de la Gare.
Heureuses de leurs performances, les filles sont exténuées mais semblent avoir déjà récupéré. Dans le train de retour, en me connectant sur internet, j’ai l’immense joie de découvrir que Marie termine 31° Sénior Femme sur 2600 dans sa catégorie et se classe 2384° sur 30976 arrivants. Ca laisse imaginer le nombre d’abandons… Et la qualité de la prestation de « notre » Marie. Bravo Marie, bravo les filles. En effet, Mumu en 3h52 réalise une super prestation, et Véro, qui, avec à peine 2 ans de course à pied dans les jambes en est déjà à son 2° Marathon après un Marseille 2009 couru dans des conditions dantesques.
Marie enrichit son joli palmarès d'une nouvelle ligne, et non des moindres. Une récup’ sérieuse s’impose avant d’envisager la suite de la saison sous d’autres cieux.
A l’heure où je publie ces quelques lignes, nos prochaines inscriptions sont déjà parties...
@ très bientôt sur Courseetplaisir.over-blog.com